Investir dans le vin : est-ce un placement risqué ?

Capital mondial du vin, la France bénéficie d’une réputation sans précédent sur les crus de ses terroirs. Ce produit de luxe faisant la fierté du pays est un objet d’investissement de plus en plus prisé qui a l’avantage de ne pas être soumis aux instabilités des marchés financiers sans compter qu’il subit peu de fiscalité à l’inverse des autres formes de placement. Mais pour réussir cet investissement, encore faut-il savoir s’y prendre.

Investir dans le vin : des avantages, mais aussi des risques

À l’heure où les assurances-vie et autres comptes d’épargne rémunèrent de moins en moins, les contribuables sont obligés de se tourner vers d’autres formes d’investissement. Le vin s’inscrit dans leur ligne de mire compte tenu des rendements très intéressants qu’il peut rapporter. Quand on sait que la valeur de certains crus rares ou anciens peut très vite s’envoler, on ne peut qu’être emballé à l’idée de placer ses pécules dans un tel produit. Plusieurs facteurs peuvent effectivement influer le coût d’une bouteille qui dépend en grande partie de l’offre et de la demande. Comme le nombre de vins anciens baisse, son prix prend la pente ascendante. À cela s’ajoute le classement des grands crus dont les tarifs ne cessent de grimper. Les plus-values qu’il est possible de faire peuvent alors être très impressionnantes. Pour autant, il est déconseillé de se lancer dans un tel investissement sans tenir compte des risques qui y sont liés.

Déjà, le vin est une affaire de passion qui reste un investissement plaisir au même titre que les chevaux de course ou les voitures de collection. Il n’est donc pas question ici d’un placement financier pur et dur. Par ailleurs, bien que le rendement généré soit intéressant, le vin reste soumis à une forte volatilité et il est relativement compliqué de prévoir l’évolution de son coût au fur et à mesure des années. Les investisseurs doivent également tenir compte des prix de stockage qui coûtent relativement cher. Enfin, il est crucial de faire très attention aux risques de contrefaçon qui est malheureusement une réalité.

Les différents modes d’investissement dans le vin

L’investissement dans le vin peut s’effectuer de différentes manières. L’acquisition de bouteilles et la constitution d’une cave à vins représentent la pratique la plus répandue. Il suffit de se rendre dans des ventes aux enchères, aller sur les sites spécialisés ou se rapprocher des établissements de vente pour faire acquisition de sa collection. Mais avant, il faut prendre en compte les conditions de stockage et de conservation qui sont complexes et onéreuses. Pour ne pas avoir à subir les problèmes de logistique, une alternative consiste à opter pour les caves d’investissement ou vins papier. L’investisseur place ses fonds financiers sur des bouteilles dont la conservation, la gestion et la revente sont prises en charge par des prestataires spécialisés. On parle ici d’un véritable placement financier. Enfin, une autre solution est d’acquérir directement des parcelles viticoles. Les risques sont plus réduits, mais l’investissement s’envisage à long terme. Comme les fonds à verser peuvent être élevés, il est conseillé d’intégrer un Groupement Foncier Viticole (GFV) rassemblant plusieurs investisseurs en société.

Dans quels vins investir ?

Pour que l’investissement soit rentable, il est impératif de choisir les bons vins dans lesquels placer ses fonds. Parmi les incontournables figurent les produits de Bourgogne, les grands crus de Bordeaux ainsi que ceux de la Vallée du Rhône qui connaissent une ascension fulgurante ces dernières années. Les vins du Sud sont également à privilégier notamment ceux issus du Roussillon, du Languedoc, de la Corse ou de la Provence. Depuis quelque temps, on note également un fort engouement pour les vins nature, biodynamiques ou biologiques qui représentent l’avenir. Au niveau des vins étrangers, ceux de l’Espagne, du Portugal et de l’Italie sont les plus plébiscités.

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