Investir dans une maison d’hôtes : nos conseils

Selon une étude menée en 2016 par Opinion Way en partenariat avec une agence immobilière renommée, plus d’un tiers des Français sont séduits par l’idée d’ouvrir un gîte ou une chambre d’hôte. Et on les comprend. L’attractivité touristique pour la France ne cesse d’augmenter ce qui constitue une opportunité pour les propriétaires. Mais pour que l’activité soit intéressante, encore faut-il savoir comment investir.

Faire la différence entre chambre d’hôtes et gîte

Avant de s’engager dans le projet, la priorité est d’abord de savoir faire la différence entre un gîte et une chambre d’hôtes, car ces deux types d’hébergement n’ont pas les mêmes particularités ni contraintes bien qu’il soit tous les deux des résidences temporaires dédiées aux voyageurs en voyage d’affaires ou en séjour touristique dans une région. Le gîte est ainsi une maison indépendante meublée et bénéficiant de toutes les commodités nécessaires : cuisine, sanitaire, chambre, etc. Il est possible d’y vivre de façon entièrement autonome. Le gîte peut être un bâtiment acquis et rénové respectant les normes du label Gîtes de France ou être tout simplement un bien familial. En revanche, les occupants ne profitent pas d’un service de restauration ni de linges de maison. A contrario, les chambres d’hôte peuvent proposer les repas ainsi que les draps, exactement comme à l’hôtel. Cette forme d’hébergement chez l’habitant se présente sous la forme d’une chambre indépendante généralement équipée de sanitaires individuels. La limite autorisée est de cinq chambres maximum sans quoi il sera nécessaire de passer en section « hôtellerie ».

Les clés pour réussir son investissement

Se lancer dans la création d’une maison d’hôtes ne se fait certainement pas au hasard. Il est nécessaire d’effectuer tout un travail en amont pour assurer la rentabilité de l’investissement. L’étape la plus cruciale consiste à faire une étude de marché afin de s’assurer qu’il existe réellement une demande dans la zone géographique ciblée.

Le choix de l’emplacement constitue également un paramètre très important. Une maison d’hôtes se trouvant dans une zone touristique attractive a toutes les chances de générer des bénéfices élevés. L’idéal est alors de miser sur des lieux d’intérêt comme un circuit de randonnée, une station balnéaire, une station de ski, un site de tourisme œnologique, un monument célèbre, un village connu, etc.

Autre point important : ne jamais sous-estimer la qualité de l’offre. Les voyageurs choisissent leur hébergement en fonction de leur convivialité ainsi que de leur authenticité. Ils se focalisent entre autres sur le paysage, les plats régionaux, l’originalité des mobiliers ou encore les chambres des maisons. Pour assurer l’attractivité de la maison d’hôtes, il est nécessaire de l’équiper entre autres d’électroménager de base, de systèmes occultant les pièces, de luminaires, d’éléments de literie ainsi que d’ustensiles de cuisine.

La rentabilité d’une maison d’hôtes

Ouvrir une maison d’hôtes nécessite un investissement plus ou moins conséquent. En effet, il faut mobiliser en moyenne jusqu’à 76 000 euros pour avoir une chambre d’hôtes et jusqu’à 91 000 euros pour lancer un gîte. Par chance, il existe de nombreuses subventions et aides accordées par l’État ou par les départements qui aident les investisseurs dans le lancement de leur projet. Au niveau de la rentabilité de l’activité, les chiffres sont très variables. On estime en moyenne qu’une chambre d’hôtes permet d’obtenir un revenu brut annuel de 18 600 euros tandis que pour un gîte, il est de 10 700 euros. C’est le taux de remplissage qui peut poser problème. Il est difficile de le déterminer avec précision, car il dépend de l’emplacement, de la saisonnalité et d’autres évènements variables : crise économique, météo, etc. Il est admis qu’une chambre d’hôtes affiche en moyenne un taux d’occupation de 30% et un séjour de trois nuits. Compte tenu de ces faits aléatoires, les spécialistes conseillent cette activité comme un complément de revenus plutôt que d’en vivre totalement.

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